Monsieur le député, je vous remercie d’abord pour le ton que vous employez, et pour le grand humanisme et l’équilibre qui imprégnaient votre intervention de tout à l’heure. Dans le contexte actuel et la tonalité générale du débat, cela me semble fondamental.
Le Premier ministre a effectivement indiqué que la France avait pour objectif d’accueillir 30 000 réfugiés, et cela a été confirmé encore récemment. S’agissant des chiffres, vous êtes dans les bons ordres de grandeur. Il n’existe pas de chiffrage précis, mais nous savons que la France a déjà accueilli 350 réfugiés et en accueillera 140 supplémentaires au titre de la relocalisation dans les jours qui viennent. Nous sommes effectivement bien loin de l’objectif final.
Quant à la proposition du groupe de l’UDI, elle n’est pas recevable car elle contrevient à de nombreux engagements européens et internationaux de la France. L’unité de la famille du réfugié est un principe fondamental dans notre droit, garanti notamment par la Convention européenne des droits de l’homme et par la jurisprudence de la Cour européenne. Lorsqu’une personne est persécutée dans son pays en raison de ses origines ou de sa lutte pour la liberté, elle et sa famille ont droit à l’asile en Europe. Ce droit est placé tout en haut de la hiérarchie des normes.