Je tiens tout d’abord à dire la fierté qui est la mienne d’avoir été la rapporteure d’un texte qui a consacré l’indépendance fonctionnelle de l’OFPRA, en l’inscrivant dans le marbre de la loi. Je souhaite adresser un mot de soutien aux officiers de protection de l’Office qui effectuent un travail exceptionnel en ces temps particulièrement difficiles. Monsieur Lellouche, vous avez affirmé que l’Union européenne ne s’est pas préparée à accueillir des migrants. Or, elle a adopté au début du siècle une directive sur la protection temporaire qui, s’il elle avait été appliquée, aurait permis la mise en oeuvre plus rapide de solutions plus dignes pour faire face à l’afflux massif des personnes qui fuient des conflits.
Monsieur le secrétaire d’État, les mineurs suscitent toute notre inquiétude. Pour la seule année 2015, Europol compte 85 000 mineurs isolés ayant déposé une demande d’asile dans l’Union européenne. En outre, un rapport très alarmant de l’UNICEF déplore la disparition de 10 000 enfants passés par les hot spots : c’est dire le nombre d’enfants n’étant pas passés par ces centres qui ont disparu ! Les enfants constituant la population la plus vulnérable parmi les vulnérables, quelles mesures la France défend-elle au sein de l’Union européenne pour que celle-ci prenne en compte les dangers qui pèsent sur eux ?
Où en sont enfin les discussions avec nos voisins britanniques, qui n’appartiennent pas à l’espace Schengen ? De nombreux mineurs attendent, sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord, de pouvoir rejoindre leur famille en Grande-Bretagne. Ils y seraient naturellement bien plus en sécurité que dans les camps de Grande-Synthe ou de Calais.