Je tiens également à saluer votre implication, madame la députée, sur tous ces sujets. Vous êtes depuis longtemps impliquée sur la question des droits de l’homme et en particulier des droits des femmes, y compris à l’ONU. Vous avez raison de rappeler que le droit international fonde un grand nombre des engagements de la France ainsi que notre rayonnement. C’est vrai de notre place de membre permanent au Conseil de sécurité, c’est vrai du message universel de la France, c’est vrai de l’éminente contribution de juristes français à la Déclaration universelle de droits de l’homme – je pense à René Cassin. Sur tous ces sujets, le message de la France est celui des droits de l’homme et du respect des libertés partout dans le monde. Vous avez parfaitement raison de le rappeler dans le contexte général dans lequel se situe le débat public français. Il est salutaire que ce type de voix s’exprime dans toutes les familles politiques.
C’est vrai, le partenariat euro-méditerranéen, pour lequel vous vous impliquez, est d’une grande importance stratégique pour faire face aux défis communs aux deux rives de la Méditerranée. Si les problèmes ne sont pas réglés sur l’une des deux rives, ils rejailliront nécessairement sur l’autre à plus ou moins court terme, tant les choses sont désormais liées. C’est vrai tant sur le plan sécuritaire que sur les plans économique et social.
Des outils existent, dont certains ont déjà fait leur preuve. Je pense à la politique européenne de voisinage, qui vient d’être révisée, au dialogue 5+5, dont la France assure actuellement la coprésidence, à l’Union pour la Méditerranée, qui est aujourd’hui la seule enceinte de coopération régionale euro-méditerranéenne, ou encore à la coopération entre l’Union européenne et la Ligue des États arabes, marquée notamment par le récent lancement d’un dialogue stratégique sur de nombreux sujets.
Notre pays continuera d’oeuvrer en faveur du renforcement du partenariat euro-méditerranéen, en particulier autour de trois axes d’action : la jeunesse, le renforcement de l’intégration régionale, dans le souci que vous avez souligné de coopérer, et le dialogue sur les questions de sécurité, en particulier la lutte contre le terrorisme et la radicalisation.
Nous partageons au moins sur ces points le diagnostic que rien ne peut se faire si l’ensemble du pourtour méditerranéen n’est pas impliqué pour travailler ensemble, conformément au message de Fernand Braudel sur l’identité méditerranéenne.