Pourquoi cela a-t-il marché ? Je crois que c'est parce qu'il y avait une base avant : une classe moyenne éduquée, formée, des cadres. C'est donc un pays qui a une colonne vertébrale. Il y a eu une dizaine d'années difficiles, mais le pays, qui disposait d'une base, a pu repartir. Il fallait, pour cela, une direction, un cap. Le président Ouattara a donné cette direction et ce cap.
Concernant l'économie et le port, il ne s'agit pas seulement d'Abidjan mais de tout l'hinterland qui connaît la croissance, avec des grands projets tels que la construction de chemins de fer, la rénovation des ports et de nombreuses petites productions qui ont une capacité d'exportation. S'il n'y a pas de grande industrie manufacturière, la Cote d'Ivoire est un des pays qui pousse le plus à l'adoption des APE car ses petites productions peuvent s'écouler sur les marchés voisins, les pays alentours n'ayant, pas d'industries locales significatives.
La Cote d'Ivoire est un pays d'immigration – on cite le chiffre de 4 millions de Burkinabés, d'un million de Maliens – et peu d'émigration. La Communauté ivoirienne en France n'est pas si nombreuse, il n'y a pas des dizaines de milliers d'Ivoiriens. A l'inverse du Mali, le Niger, le Tchad et la Cote d'Ivoire voient peu d'émigration en direction de la France.