Intervention de Arnaud Montebourg

Réunion du 18 juillet 2012 à 16h15
Commission des affaires économiques

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif :

La première action à mener pour inciter à acheter français est de vanter la qualité des produits hexagonaux. Nombre d'organisations syndicales défendent l'idée d'une traçabilité des produits, traçabilité passant notamment par l'indication, sur les étiquettes, des atteintes aux droits sociaux et environnementaux commises dans le pays de fabrication. Les grands pays protectionnistes n'édictent d'ailleurs jamais de lois, ils favorisent le développement du réflexe patriotique.

Nous allons, en effet, madame Got, nous investir dans le dossier de l'usine Ford à Blanquefort afin que le préfet et les acteurs locaux ne soient pas isolés.

Monsieur Habib, je vous remercie pour votre hommage. S'agissant de l'acceptabilité industrielle, nous devons promouvoir les métiers de l'industrie. Les usines ont eu, pendant des années, mauvaise presse ; à tel point que la classe dirigeante vantait l'émergence d'une économie de services et l'existence d'une France sans usines. Le résultat de ce dédain est que l'industrie ne produit plus que 13 % de la richesse nationale et que nous sommes dépendants du monde entier. Dans le chantier de la reconstruction de notre industrie, l'acceptabilité par les populations est un élément important, et je suis preneur d'un travail parlementaire sur ce sujet.

Une circulaire définissant le périmètre des prérogatives des commissaires au redressement productif a été publiée. Leur action peut se comparer à celle du CIRI pour les 3 500 entreprises de plus de 400 salariés même si, en l'espèce, 3,5 millions de PME sont concernées. Vous pouvez échanger des informations avec les commissaires même si une exigence de confidentialité peut être avancée pour certains dossiers. Ils sont au service de la défense des outils industriels au plan local en liaison avec les créanciers, les actionnaires, les partenaires sociaux et les élus.

Je répondrai ultérieurement à la question de Mme Fabre.

L'avantage fiscal accordé aux épargnants qui souscrivent une assurance-vie ne va pas être remis en cause, mais il doit être accompagné de contreparties de la part des compagnies d'assurance en matière d'investissement.

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