Vous avez rappelé hier, madame la ministre, que la filière numérique était facteur de croissance, d'innovation et d'emploi. Vous avez aussi indiqué que le Gouvernement présenterait un train de mesures propres à éviter la casse sociale, à relancer les investissements et à réconcilier l'intérêt des consommateurs avec celui des salariés du secteur, enjeu crucial dans le contexte économique actuel. Pouvez-vous nous en fournir les grandes lignes et nous apporter des précisions complémentaires ?
Les équipementiers des télécommunications, français et européens, sont soumis à une concurrence internationale très rude. Quelles sont vos perspectives de réflexion et d'action en faveur des principes de juste échange et de réciprocité, notamment au plan européen ?
Il faut certes accompagner les développements du numérique, lesquels sont créateurs d'emplois, mais il convient de ne pas oublier les salariés des opérateurs et des équipementiers, parfois victimes de plans sociaux. On ne saurait minimiser ce problème en affirmant, comme l'a fait le régulateur, que ces pertes d'emplois seront compensées par des créations dans les services. Or, quand un territoire subit des plans sociaux, il est extrêmement difficile de recréer de l'activité au même endroit afin que chacun retrouve sa place et confiance dans l'avenir. Il me paraît donc préférable d'aborder ces questions par anticipation, d'autant plus qu'il s'agit de secteurs stratégiques. Les équipementiers assurent ensemble plus de 10 000 emplois. Je ne voudrais pas qu'on les considère comme appartenant à une industrie en retard, alors que ces entreprises innovent beaucoup et contribuent à structurer nos territoires. Cette réflexion doit être menée en France comme au plan européen.
Nous sommes attendus sur l'aménagement numérique du territoire, qui constitue un enjeu à la fois sociétal, économique et industriel. Quelle est votre feuille de route à ce sujet ?