Madame la présidente, monsieur le garde des sceaux, monsieur le président et rapporteur de la commission des lois, je viens de la place de la République, où j’ai vu la jeunesse éternelle de France se réveiller à nouveau, ce qui m’a fait plaisir.
Concernant la justice, dont nous traitons ce soir, j’ai comme tout un chacun le sentiment que nous sommes en présence d’un des sujets qui clivent le plus et qui fracturent le plus notre société aujourd’hui. Le rejet de la finance, à l’instar du rejet des politiciens et des partis politiques, fait l’unanimité ; le rejet des médias, à l’exception des médias régionaux, arrive ensuite. Et il y a la justice. J’ai rarement vu un secteur avec autant d’hommes et de femmes malheureux, les uns parce qu’ils passent des jours et des nuits à travailler – hauts magistrats, magistrats, juges, procureurs –, les autres parce qu’ils sont totalement indignés par le sentiment que nous sommes dans un perpétuel déni de vérité.
Une profonde aspiration à la justice est pourtant très largement partagée par notre peuple. Celui qui est cruellement lésé attend que son sort soit reconnu à son véritable niveau et réparé. Celui qui en est la cause rêve de soulager son esprit et ses entrailles par la parole, l’échange et peut-être le pardon. Peut-être espère-t-il même bénéficier d’un nouveau départ, d’une nouvelle chance, d’une nouvelle vie. Enfin, celui qui a la terrible charge de rendre la justice au nom du peuple français souhaite pouvoir le faire avec la sérénité indispensable à l’importance de sa décision avec les moyens adéquats et nécessaires, la compréhension, ainsi que le respect dont il a besoin.
Le 01/05/2016 à 15:23, Sonate au clair de lune a dit :
Merci Monsieur LASSALLE d'avoir porté auprès de vos homologues les doléances du peuple
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