Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du 6 avril 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Traité transatlantique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Monsieur le ministre des affaires étrangères et du développement international, revendiquons l’exception agricole européenne, comme nous l’avons fait pour la culture, parce qu’elle garantit l’équilibre de nos territoires, parce que notre modèle a imposé des normes sanitaires, sociales et environnementales parmi les plus exigeantes au monde, parce que notre agriculture mérite mieux que d’être bradée au plus offrant.

Aujourd’hui, l’agriculture américaine a largement recours aux farines animales, aux organismes génétiquement modifiés, aux hormones de croissance et aux antibiotiques. C’est tout l’inverse du modèle agricole européen, qui concilier le développement économique et l’impératif écologique, et du modèle français, qui concilie l’agro-écologie et l’agro-industrie.

Pouvez-vous me dire, monsieur le ministre, comment la « ferme des mille vaches », qui fait déjà polémique dans notre pays, pourra rester compétitive face aux feedlots, ces unités de quarante mille vaches existant aux États-Unis ?

Enfin, nous devons protéger nos indications géographiques et nos labels, qui font la fierté de nos régions. L’Union des démocrates et indépendants est pro-européenne mais veut une Europe forte, offensive et ferme, solide sur ses positions lorsqu’il s’agit de défendre ses intérêts, à commencer par l’agriculture.

Aussi, avant de négocier un traité avec un État tiers, la priorité de la France devrait être l’approfondissement du marché unique. C’est pourquoi nous proposons d’exclure certaines productions agricoles sensibles du traité transatlantique. Le Gouvernement est-il prêt à accepter cette mesure ?

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