L’OTAN, loin d’être une force pour la paix et la stabilité mondiale, est un foyer de tensions. L’alliance défensive, héritée de la guerre froide, se donne comme principale mission de défendre partout l’ordre capitaliste mondial, que d’aucuns considèrent comme la fin de l’histoire. La politique belliciste de l’OTAN s’est déployée à partir des années quatre-vingt-dix, du Kosovo à l’Irak en passant par la Libye. Dans l’ensemble de ces conflits, l’OTAN s’est constamment exonérée du droit international et des résolutions de l’ONU.
Hier en Afghanistan, aujourd’hui au Mali, en Centrafrique, en Irak, en Syrie et peut-être une nouvelle fois en Libye, la France a un autre rôle stratégique à jouer sur l’échiquier international que d’être le gendarme du monde. Rejoindre l’OTAN ne nous donnera pas plus de sécurité : l’organisation porte une responsabilité écrasante dans la déstabilisation du Moyen-Orient. Qui peut douter aujourd’hui que l’intervention inutile en Irak n’ait pas enfanté Daech ?
Cette déstabilisation risque même de prendre racine en Europe. Dès la chute de 1’URSS, l’OTAN a cru devoir développer une politique inamicale et humiliante envers la Russie. Alors que la chute du Mur de Berlin impliquait une dissolution des alliances passées, elle a poursuivi sa politique d’adhésion auprès des pays frontaliers de la Russie.