La logique est imparable : vendons Nexter et son carnet de commandes, nous pourrons ainsi acheter les blindés dont nos soldats ont désespérément besoin !
Aujourd’hui, plus personne dans ce pays ne peut penser l’avenir du continent eurasiatique. Nous nous alignons aveuglément – c’est particulièrement vrai de ce gouvernement comme de tous les gouvernements socialistes au cours de l’histoire – sur la politique désastreuse des États-Unis au Proche-Orient et au Moyen-Orient, mais également au sein de l’Union européenne et du continent européen.
Cet alignement nous amène à soutenir, de façon absurde, des régimes corrompus, comme en Ukraine, ou encore le bellicisme américain, l’avancée sans cesse vers l’Est du traité de l’Atlantique Nord, et à mépriser nos alliés russes qui ont pourtant, eux aussi, en Tchétchénie et en Ossétie, payé le prix du sang. Qui se souvient encore des enfants de Beslan ? Alliés dont je rappelle qu’ils nous ont offert leur services après la tragédie des tours jumelles qui a frappé en 2001 l’Amérique en son coeur. L’actuel Gouvernement n’a aucune vision et ne défend aucune approche géostratégique.
Madame la secrétaire d’État, quelles que soient vos qualités humaines, est-il normal que s’agissant d’un texte de cette portée – car il n’est pas uniquement tactique ou technique – aucun membre du Gouvernement rattaché au ministère de la défense ne soit aujourd’hui présent ? Monsieur Hollande se croirait-il l’égal de M. Obama ?
Nous croyons-nous si puissants que nous puissions traiter d’égal à égal avec un pays qui, à lui seul, représente presque la moitié des dépenses militaires du monde ? Il y a quelques mois, 300 aéronefs américains étaient positionnés entre le détroit du Bosphore et le détroit d’Ormuz, pendant que, dans le même temps, un nombre équivalent sillonnait le ciel au dessus du Levant. Au même moment, les Russes en envoyaient péniblement 50 ! Quelle propagande n’avons-nous pas subie à ce moment précis !
Or qui a libéré Palmyre ? Qui a permis aux Syriens de recouvrer leur souveraineté nationale ? Nous méprisons nos alliés russes et menons, à l’Est, une politique folle. Qui paye le prix économique des sanctions infligées à la Fédération de Russie, si ce n’est la paysannerie française ? En raison de ces folles sanctions, la filière du porc breton a 150 millions d’euros, vous le savez mieux que quiconque, monsieur le président.
« Au plan militaire, faudra-t-il maintenant un nouveau texte « technique » pour que nous réintégrions le Groupe des plans nucléaires ? La dissuasion est-elle le prochain élément que votre démarche nous imposera de sacrifier alors que nous sommes les seuls, et les derniers, sur le continent européen, à demeurer totalement souverains en la matière.