Une des particularités des outre-mer, qui est forte à Mayotte, sans lui être spécifique, est la jeunesse de la population. Si nous devions étendre à tous, aujourd'hui, le bénéfice du RSA ou de la couverture socle, il faudrait faire fi de la barrière d'âge. J'ai, en effet, du mal à expliquer pourquoi on aide quelqu'un qui a vingt-cinq ans, mais pas quelqu'un qui en a vingt-quatre. Sauf que le nombre de jeunes sur vos territoires a un impact financier qui n'est pas neutre, et que, par ailleurs, nous souhaiterions introduire dans le troisième scénario, et probablement dans le premier scénario, l'idée du droit opposable à l'insertion.
On veut, aujourd'hui, porter la notion des droits et des devoirs, qui me paraît importante en termes de reconnaissance des personnes. En échange d'un devoir, comme celui d'avoir un contrat, par exemple, il y aurait un droit opposable à l'insertion, c'est-à-dire que toute personne pourrait exiger de son conseil départemental la mise en place d'une politique d'insertion.
Compte tenu du nombre de jeunes qui vivent dans les territoires et départements d'outre-mer, si nous ouvrons à tous, à partir de dix-huit ans, sans faire de distinction entre la métropole et les outre-mer, un droit opposable à l'insertion, dois-je m'attendre à ce qu'il y ait, dans les outre-mer, des difficultés pour proposer des politiques d'insertion, passant notamment par l'activité économique ? Ou bien peut-on, comme ailleurs, en y mettant les moyens, développer de telles politiques ?
Je ne connais pas suffisamment le support économique et commercial de vos territoires pour avoir la réponse. J'ai déjà interrogé la FEDOM, mais je serais heureux d'obtenir de la délégation des informations complémentaires.