Nos modèles de développement se sont immédiatement centrés sur les zones urbaines, au détriment du monde rural où il n'existe pratiquement pas d'entreprises. Notre seule chance serait de jouer sur la mobilité et que les jeunes disposent d'un espace plus large, l'espace national, qui servirait d'appui aux dispositifs d'insertion. Car si l'on s'en tient à notre modèle de développement, 60 % des territoires n'ont pas de tissu économique, qu'il s'agisse d'entreprises ou d'artisanat. Les collectivités peineraient donc à établir des liens entre les entreprises et les jeunes pour accompagner leur insertion.
Cela étant, dès lors qu'il s'agit d'un droit, qui plus est, opposable, il faut l'étendre. L'extension permettra au moins de mobiliser les collectivités locales dans cette dynamique. Un pan entier de la population vit dans l'économie informelle, ce qui absorbe tous nos efforts en matière de développement. Il faut extraire une bonne partie de la jeunesse de ce monde de l'informel pour construire une économie. À Mayotte, tout est à construire ; c'est la différence par rapport aux autres départements d'outre-mer.
Je pense qu'il faut jouer sur la mobilité et les coopérations avec les autres territoires, et prévoir des modèles de développement.