C'est aussi très difficile pour nous d'y répondre. C'est une question à laquelle il nous faudra réfléchir. Des questions essentielles ont été posées, dont les conséquences ne concernent pas seulement les outre-mer, et nous sommes loin d'avoir toutes les réponses.
Nous avons reçu récemment le Premier président de la Cour des comptes et ses collaborateurs, qui avaient mené une réflexion sur Mayotte. Leur constat, au premier abord, pouvait paraître extrêmement sévère, mais M. Ibrahim Aboubacar lui-même, dans un écrit que j'ai lu il y a peu, a évoqué un constat certes sévère, mais lucide. Un certain nombre de questions, parfois brutales, ont été posées par la Cour des comptes. L'État ne peut pas fuir ses responsabilités.
Aujourd'hui, pour en avoir discuté plusieurs fois avec Mme la ministre des outre-mer – c'était vrai également du temps de M. Victorin Lurel –, je peux dire que cette question importante soulève bien des interrogations au niveau du Gouvernement. Mais les solutions ne sont pas simples.
Un processus a été mis en oeuvre, dont on peut dire qu'il a été trop rapide ou qu'il n'a pas été engagé assez tôt, mais la situation est aujourd'hui extrêmement difficile et elle ne s'améliore pas. Boinali Said sera sans doute de mon avis sur ce point. On attend tout de cette départementalisation que les élus de Mayotte ont voulu. Pourtant, les effets ne sont pas là.