L'agence fédérale russe de l'énergie atomique, Rosatom, a fait un retour remarqué parmi les principaux acteurs du nucléaire mondial. Elle est aujourd'hui en concurrence directe avec Areva sur un certain nombre de marchés. Qu'en est-il de cette concurrence, mais aussi des éventuels partenariats que la France et la Russie pourraient nouer dans le domaine nucléaire sur un certain nombre de marchés ? Les sanctions pèsent, là aussi, lourdement : elles empêchent certains partenariats, ce qui a des conséquences directes sur la situation d'Areva – dont tout le monde connaît la faiblesse actuelle –, mais aussi sur la stratégie de Rosatom. Ainsi, selon de nombreux commentateurs, Rosatom serait de plus en plus tentée par un rapprochement avec quelques opérateurs nucléaires chinois, qui sont aussi soit nos partenaires, soit nos concurrents. Selon vous, ce rapprochement éventuel représente-t-il un réel danger ?
Rosatom claironne des résultats qui ne semblent pas tout à fait réalistes. Elle annonce notamment 100 milliards de commandes enregistrées, ce qui paraît relativement farfelu à un certain nombre d'observateurs. Quelle est la crédibilité de ces chiffres ? Quelle est la situation réelle du groupe ?