Votre homologue M. Orlov a esquissé de manière assez vague les vues de la Russie concernant la solution politique en Syrie. Il a notamment évoqué une « présidence non exécutive » pour Bachar al-Assad. Avez-vous des informations sur la solution que poussent les Russes ? On voit bien que la Russie est un acteur clé : elle discute avec les États-Unis, qui ont envie de conclure, et dispose, sur le terrain, de la présence militaire qui lui permet d'être convaincante. Va-t-on assister à la formation, sous la « présidence non exécutive » de Bachar al-Assad, d'un gouvernement beaucoup plus ouvert, comprenant un certain nombre de ministres issus de l'opposition dite « modérée », et auquel seraient confiés des pouvoirs importants ? Quelles évolutions les Russes envisagent-ils pour la constitution syrienne, ainsi que pour l'organisation institutionnelle et régionale du pays ?