Intervention de Laurence Abeille

Réunion du 18 juillet 2012 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Abeille :

Les risques que vous évaluez sont au coeur des préoccupations du groupe écologiste et ces questions sont de plus en plus prégnantes au sein de la population.

S'agissant de la qualité de l'air, le risque que constituent les particules fines pour la santé humaine est connu depuis longtemps ; comment alors expliquer le retard dans la prise en compte de ce danger, sinon par la pression des lobbies, dont vous avez dit vouloir essayer de protéger l'Agence ? D'autre part, l'Agence conduit-elle des études sur la qualité de l'air intérieur des bâtiments, dont on sait qu'ils sont construits avec des matériaux dont émanent des produits souvent néfastes à la santé ? Si c'est le cas, l'état d'avancement de ces études nous permettra-t-il de prendre rapidement des mesures ?

Dans le domaine des ondes électromagnétiques, d'autres pays ont déjà légiféré, au contraire de la France. Au vu des conclusions du très grand nombre d'études sérieuses réalisées à l'étranger à ce propos et dont il n'est pas tenu compte ici, il s'agit pourtant d'un problème majeur, sur lequel l'Agence devrait chercher à nous éclairer rapidement.

L'ANSES n'a pas pour seul rôle d'apaiser les inquiétudes de la population ; elle est chargée de la protéger, de l'informer et de permettre aux pouvoirs publics de prendre des décisions rapides. Il semble pourtant que, pour le bisphénol A encore, les choses aient traîné. Il est indispensable, pour éviter que le drame emblématique qu'a été celui de l'amiante ne se reproduise avec les nanoparticules ou les pesticides, par exemple, que l'ANSES dispose des moyens nécessaires.

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