Intervention de Philippe Bies

Réunion du 4 avril 2016 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Bies :

Je regrette d'emblée le gâchis de l'entrée en matière de ce projet de loi, qui en marquera durablement les conditions d'examen. Quoi qu'il en soit, le texte qui nous est présenté est incontestablement plus équilibré que la version initiale, même s'il demeure largement perfectible. À titre d'exemple, la France, à croissance équivalente, crée moins d'emplois que la plupart de ses partenaires ; ce constat est à lier avec la situation actuelle de nos TPE, de nos PME et de nos PMI, qui constituent le principal gisement d'emplois. C'est à ces entreprises que doit s'adresser ce projet de loi davantage encore qu'il ne le fait ; vous l'avez évoqué, Madame la ministre, et je m'en réjouis.

D'autre part, ce texte a certainement constitué un révélateur, voire un déclencheur du malaise de la jeunesse de notre pays, qui en dépasse pourtant – et de loin – le contenu. Je me félicite que le Gouvernement ait entendu l'appel de la jeunesse et que les discussions puissent se poursuivre tout au long de la semaine.

Ce texte illustre plus que d'autres la difficulté de réformer la France. Certains souhaitent que rien ne change et voient dans ce projet de loi des choses qui n'y sont pas, ce qui est assez extraordinaire ; d'autres au contraire voudraient tout détruire. Nous, réformistes, voulons tenir compte de la réalité – ce qui n'est pas toujours aisé – pour réformer tout en préservant notre modèle social. C'est ce qui fait la particularité de l'action du Gouvernement, qu'il conviendra d'améliorer par les travaux parlementaires. C'est la voie la plus délicate, mais je crois pouvoir dire que c'est la meilleure, et pour cause : c'est la voie socialiste.

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