Intervention de André Chassaigne

Réunion du 4 avril 2016 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Quand j'ai lu l'article 23, ma première réaction a été de me dire que ses rédacteurs inventaient l'eau chaude, dans la mesure où la garantie jeunes existe déjà et est même généralisée dans certaines régions – la région Auvergne l'a ainsi généralisée dès 2016.

L'extension de la garantie jeunes vise une cible de 900 000 jeunes. Nous savons très bien qu'elle en concernera bien moins, du fait de critères liés aux revenus des familles, à la situation par rapport à l'emploi, à l'isolement. Nous savons aussi quelle charge cela impliquera pour les missions locales. Nous savons enfin quel problème de coût elle représente pour le Gouvernement.

Avec votre amendement, Monsieur le rapporteur, vous attiédissez l'eau chaude en prévoyant une dégressivité dans le temps de l'allocation, au prétexte que la Cour des comptes y a vu un effet d'aubaine. Aujourd'hui, la garantie jeunes, qui fait l'objet d'une contractualisation entre le jeune et la mission locale, ouvre droit à une allocation versée pour une durée d'un an. Pour tous ceux qui s'intéressent aux questions d'insertion, pour tous ceux qui sont mobilisés dans les missions locales, il est évident que cette durée d'un an est indispensable pour mettre en oeuvre le parcours d'insertion du jeune.

Une telle disposition, motivée par le fait que l'argent n'est pas rendez-vous, aurait de graves conséquences. Sachez-le, Monsieur le rapporteur.

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