Je vous trouve, monsieur Dumont, d'un optimisme extraordinaire sur la capacité d'intégration de l'Europe et les moyens qu'il lui suffirait pour cela de mettre en place.
Ce que vous dites par ailleurs des mouvements migratoires illustre ce qui s'est passé dans notre pays : ainsi, l'émigration des Auvergnats vers Paris avait des causes économiques, et ce sont les mieux éduqués qui sont partis. Mais pour en revenir aux enjeux qui nous occupent, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali doublent leur population tous les quinze ans, ce qui provoque obligatoirement des mouvements migratoires, à l'intérieur de l'Afrique mais aussi vers l'extérieur. Or, si vous avez évoqué les questions liées à l'accueil de ces populations, vous n'avez rien dit de ce que l'on pouvait faire pour qu'elles n'aient pas à quitter leur pays d'origine. Dans cette perspective, quel devrait-être selon vous le rôle de l'Agence française de développement (AFD) ?