Il ne s'agit pas d'une attaque personnelle. M. Dumont a raison de dire que la crise migratoire dépasse le problème de la Syrie, ce dont il suffit pour se convaincre de voir les cohortes d'Erythréens, de Kosovars et de Nord-Africains mêlés aux flux de réfugiés et qui sont pour nous le problème majeur. Je ne peux en revanche le laisser citer sans réagir son secrétaire général, qui nous invite non pas à nous interroger sur le « combien ? » et sur le « où ? » mais sur le « quoi ? ».
Lorsque vous écrivez dans votre note « Can we put an end to human smuggling ? » que, pour arrêter le trafic d'êtres humains, il faut augmenter les places d'accueil, je ne peux que vous inviter à aller voir à Aubusson, dans la Creuse, ou à Étriché, dans le Maine-et-Loire, comment se passe l'accueil. Qu'entendez-vous faire de personnes implantées dans des villes économiquement sinistrées, où leurs chances de trouver un emploi sont nulles ? Pensez-vous que l'intégration se fera toute seule ? Est-ce en organisant un sommet, puis un autre, que l'on réglera les problèmes ? Si elle le pense, l'OCDE est à côté de la plaque malgré tout le respect que j'ai pour ses experts.
Quant à M. Le Bras, j'aimerais qu'il nous précise sa position sur les statistiques ethniques et ces problèmes d'intégration, lui qui nous explique depuis trente ans que le nombre d'étrangers n'augmente pas en France.