Derrière les chiffres se cachent des réalités humaines faites de détresse et de souffrance. Par ailleurs, les chiffres peuvent dirent des choses différentes. En effet, si l'afflux de demandeurs d'asile a doublé en 2015, notamment en Allemagne, il ne faut pas oublier que 10 millions de réfugiés ne représentent que 2 % de la population européenne. Il faut donc se garder de faire des statistiques une présentation alarmiste qui entretient la peur de l'étranger, alors que ces 2 % correspondent à l'augmentation qu'ont connue la population européenne en sept ans et la population américaine en trois ans.
La solution à cette crise ne passera pas par la fermeture des frontières, car cela n'arrêtera pas ceux qui veulent sauver leur peau. Il faut plutôt trouver les moyens d'accompagner le développement des pays d'origine et, dans les pays d'accueil, réfléchir à des mesures qui fassent que l'afflux d'immigrés ne soit pas pénalisant mais, au contraire, source de richesses. L'arrivée en France, à la fin de la guerre d'Algérie, d'un million de personnes que l'on a su intégrer montre que cela est possible.
Plusieurs commissaires. Cela n'a rien à voir ! C'étaient des Français !