En effet, c'est ainsi que cette commune a le taux de fécondité le plus élevé de France !
En matière de projections démographiques, il faut désormais prendre en compte, pour l'Algérie, la baisse de la fécondité qui s'est stabilisée à 2,3 enfants par femme, soit un accroissement annuel de 1,5 à 1,8 %, selon les chiffres des Nations unies. En vérité, il faut toujours être prudent – et M. Mamère l'a mentionné à propos du Niger –, car pour avoir travaillé sur l'évolution des projections réalisées par les Nations unies depuis 1963, je peux affirmer qu'elles bougent beaucoup. Ainsi, alors qu'en 1994 on prévoyait que la population iranienne atteindrait 180 millions d'individus à l'horizon 2050, la fécondité iranienne est tombée de 6,5 enfants par femmes en 1985 à 2 enfants en 2005, puis à 1,7 aujourd'hui, soit en dessous de la France, ce qui porte les nouvelles estimations à 90 millions.
On peut espérer une évolution semblable pour le Sahel, mais le seul levier de l'éducation n'y suffira pas, car ses effets sont trop lents. C'est la question du statut de la femme qui sera déterminante : si les hommes du Sahel veulent toujours le plus grand nombre d'enfants possible, car c'est rentable économiquement, les femmes ne sont pas de cet avis.