Ces mesures sont un élément de la solution mais elles ne sont pas suffisantes. Il faut également ouvrir différentes options à ceux qui, quoi qu'il arrive, auront décider de gagner l'Europe. Cela passe entre autres par une meilleure utilisation des routes migratoires légales, ce qui doit faire l'objet du prochain débat à Genève et de la grande conférence que le président Obama va organiser en septembre. Certains Syriens, par exemple, actuellement réfugiés dans les pays limitrophes, possèdent les compétences pour accéder à des emplois aujourd'hui occupés par d'autres types de migrants. Il suffirait de les en informer et de lever les obstacles administratifs qu'ils peuvent rencontrer. De même, s'il y a aujourd'hui plus de femmes et d'enfants sur les bateaux, c'est que certains pays empêchent le regroupement familial.
Il s'agit donc de proposer une réponse globale, ce que n'a pas fait l'Europe, qui s'est focalisée sur la relocalisation, c'est-à-dire sur la répartition des gens déjà arrivés, sans s'intéresser au programme de réinstallation de 20 000 réfugiés inscrit en mai dernier dans l'agenda européen en matière de migration.