Je ne propose qu'un raisonnement théorique : les décisions de sélection sont difficiles et, s'il est en effet souhaitable qu'elles soient prises rapidement, toute mesure de simplification doit conduire à s'interroger sur le maillon de la chaîne qui se trouve affecté. Il ne me semble pas à cet égard que la commission nationale des aides était un maillon inutile : composée d'experts plus indépendants que d'autres, elle constituait un lieu dans lequel le risque de capture par les groupes d'intérêts était moins élevé. Sans doute une analyse coûts-bénéfices a-t-elle finalement conclu à la pertinence de supprimer cette instance ; quoi qu'il en soit, la qualité de l'évaluation me semble requérir la plus grande prudence.