Sur les 35 milliards d'euros que la commission Juppé-Rocard avait envisagé de déployer dans les investissements d'avenir, 9 milliards étaient consacrés au développement durable en ciblant notamment un axe lourd, la ville de demain – axe qui consistait en des programmes urbains intégrés, des programmes de développement des transports collectifs décarbonés et des projets de rénovation thermique du logement social.
Que cette nomenclature ait été conservée ou non, il me semble important de considérer la transition écologique et énergétique comme une donnée dont il faut nécessairement tenir compte, et non pas comme un simple secteur d'investissement. La notion de politique monétaire verte, par exemple, que M. Pascal Canfin et moi-même prônions dans notre rapport de l'an dernier, a fait sourciller bon nombre d'interlocuteurs pour qui la Banque centrale ne se résoudrait jamais à mettre en oeuvre une politique industrielle sectorielle de cet ordre. Il ne s'agit pourtant pas d'une politique sectorielle : ce qui importe, c'est de déterminer quel est l'impact des investissements en termes de ressources et de pollution.