Vous avez dit qu'il était facile de travailler au Fongecif et de gérer les dossiers des demandeurs parce que, en cas d'échec, ils reviennent dans leur poste. Or, en cas d'échec, ils peuvent revenir dans un plan social.
Si vous acceptez encore une fois un parallèle médical, je crois à la vaccination. Le Fongecif est un « éviteur de chômeurs ». C'était très clair lors des affaires de PSA ou des hôtels qui ont fermé pour travaux de longue durée : grâce à la formation, nous avons évité de grossir les rangs des demandeurs d'emploi.
Ceux qui viennent nous voir sont souvent très inquiets pour diverses raisons : neuf demandes de CIF sur dix sont justifiées par une menace pesant sur l'emploi, un mal-être dans son travail, ou l'absence de perspectives de carrière en interne. Ce n'est pas seulement du confort. L'époque du « CIF gadget » est complètement révolue, quoi qu'en disent les médias. Il est dommage de voir encore de nos jours un tel cliché véhiculé dans un journal télévisé de vingt heures.
La centralisation n'est pas si simple. Nous aimerions pouvoir financer 100 % des demandes – on ne refuse jamais un CEP –, mais nous sommes tenus par les limites budgétaires.