Nous sommes en train de mettre en place un système de remontée d'indicateurs. À ce jour, nous n'avons fait qu'une enquête ponctuelle afin d'obtenir des premiers éléments sur la base de cette grille d'indicateurs, car le dispositif n'est pas encore systématisé.
Nous avons environ une trentaine d'interlocuteurs, dont je vous fournirai la liste.
Je vous transmettrai également le nombre de bénéficiaires du CEP, selon qu'ils sont demandeurs d'emploi ou salariés. Depuis le 1er janvier 2015, on compte environ 350 000 bénéficiaires, avec des niveaux d'offre de service différents. Sur le plan qualitatif, il est intéressant de noter que l'on est bien dans le champ du conseil en évolution professionnelle et pas simplement dans celui de la formation : le service rendu porte sur le projet professionnel ; dans près de deux tiers des cas, le CEP consiste d'abord à prendre du recul et à réfléchir à son projet professionnel. La définition du projet professionnel peut éventuellement déboucher sur une formation – cela n'a concerné que 5 à 10 % des CEP –, mais ce n'est pas du tout systématique. Le troisième niveau du CEP, qui correspond à la plus grande intensité d'offre de service possible et à de l'ingénierie financière autour de la construction du projet professionnel, concerne environ 10 % des CEP. Le CEP ayant souvent été présenté comme un des deux piliers de la loi du 5 mars 2014, avec le compte personnel de formation (CPF), beaucoup considéraient le dispositif comme visant à la formation professionnelle. Il est donc intéressant de constater que le CEP va bien au-delà, conformément à la fonction que nous avons souhaité lui conférer.