Il se trouve en effet que j'ai été juge antiterroriste – à la 14e chambre, à l'époque. J'ai donc, dans ce domaine, une expérience qui explique peut-être la passion avec laquelle je m'exprime. Quoi qu'il en soit – et c'est un choix politique crucial pour l'avenir de la justice –, si l'on continue à séparer, d'un côté, le terrorisme et, de l'autre, la criminalité organisée – et on peut penser que c'est nécessaire – en estimant que les deux types de criminalité ne se rencontrent jamais, on empêchera que des enquêtes conduites par des juridictions interrégionales spécialisées (JIRS) ou portant sur la criminalité organisée permettent d'anticiper ou, en tout cas, de démanteler des affaires de terrorisme. Mais, encore une fois, ce choix peut se comprendre.