Ma question s’adresse au ministre de l’intérieur, mais je voudrais d’abord m’associer à l’indignation de notre collègue Olivier Falorni concernant cette ignoble campagne de diffamation contre nos policiers.
Monsieur le ministre, la place de la République, qui symbolise tant les valeurs démocratiques et républicaines célébrées depuis toujours par les Parisiens, représente par excellence un haut lieu d’expression des libertés d’opinion et de manifestation. Or, succédant à des mouvements d’opposition à la loi El Khomry plutôt bon enfant au début, violences et dégradations font désormais le quotidien des « Nuit debout » : de graves désordres y sévissent depuis des semaines, au détriment des riverains et de l’image de notre ville et de notre pays. La maire de Paris, comme les maires des troisième et onzième arrondissements, et plusieurs autres collègues, s’en sont émus. En dehors de l’inquiétude même à voir se rassembler des centaines et des centaines de participants en plein état d’urgence, et dans un quartier déjà ciblé par les attentats du 13 novembre, comment accepter les graves débordements de casseurs qui, face à des organisateurs complètement dépassés, s’en prennent presque chaque nuit aux forces de l’ordre, incendiant même ce week-end un de leurs véhicules ?
Monsieur le ministre, allez vous tolérer longtemps de telles exactions ? Jusqu’à quand mobiliserez-vous ainsi tant de policiers, indisponibles pour d’autres missions et que vous laissez prendre pour cible dans une quasi-impunité ? Le Gouvernement a pourtant su réprimer avec force d’autres manifestations pourtant bien moins violentes. Combien de dégradations, dont j’insiste sur le fait qu’elles ne sont pas dédommagées, les riverains et les commerçants devront-ils encore supporter, dans l’indifférence des pouvoirs publics ?
Monsieur le ministre de l’intérieur, quand procéderez-vous enfin à l’évacuation tant attendue de cette place et quand poursuivrez-vous ces casseurs qui abîment l’image de Paris et de la République ?