Monsieur le Premier ministre, après le lycée Jean-Quarré, bloqué durant quatre mois en 2015, c’est au tour du lycée Jean Jaurès, situé dans le XIXe arrondissement de Paris d’être bloqué par plusieurs centaines de migrants, manipulés par un groupuscule d’extrême-gauche. Dans son principe, cette occupation est la négation totale et frontale de l’État de droit. Dans ses conséquences, elle porte atteinte au droit à l’éducation et à la formation. En effet, loin d’être un bâtiment désaffecté, comme le prétendent les militants à l’origine de l’opération, cet établissement doit accueillir à la rentrée prochaine les élèves d’un lycée professionnel du XVe arrondissement. Cette situation inacceptable met en cause le projet que je porte, avec Philippe Goujon, d’ouvrir un nouveau collège sur le site ainsi libéré, alors que le XVe arrondissement, le plus peuplé de Paris, souffre actuellement d’un déficit de places en second degré.
Devant l’inaction de l’État, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a déposé une demande en référé, afin d’obtenir l’évacuation des lieux.
Ma question est simple et appelle une réponse tout aussi simple de votre part : ferez-vous enfin preuve d’autorité, en ordonnant à la force publique de rendre ce bâtiment à la collectivité ? Ou ferez-vous à nouveau preuve de complaisance, en laissant une poignée d’agitateurs prendre en otage la société française tout entière, comme c’est le cas place de la République ?