Nous multiplions les votes sur des sujets secondaires, mais chaque fois qu’il s’agit de parler d’économie et de finances publiques, le Gouvernement semble redouter la discussion. Et pourtant, le programme de stabilité transmis à Bruxelles – c’est-à-dire la politique économique du pays, les perspectives, les prévisions sur quatre ans des dépenses et des recettes, les trajectoires du déficit et de la dette – constitue probablement l’un des engagements les plus importants que notre pays puisse prendre. Cela se fait sans véritable débat, et c’est d’autant plus regrettable que des mesures fiscales nouvelles ont été décidées, voire mises en oeuvre depuis le début de l’année, sans avoir été prévues par la loi de finances pour 2016.