Au-delà des 4 milliards nécessaires pour compenser les dépenses nouvelles, il faudra en trouver presque 4 autres à cause d’une inflation qui, comme l’an dernier, sera plus faible que prévu. Nous aurons donc droit aux gesticulations du Gouvernement pour essayer d’expliquer l’inexplicable, c’est-à-dire qu’une inflation plus faible limite les économies. Messieurs les ministres, quand cesserons-nous de raisonner en termes de tendance ? La critique est collective et s’adresse également à l’ancienne majorité. Nous nous appuyons sur des tendanciels très complaisants mais au final, comme ils ne sont pas bons, nous n’avons plus qu’à rectifier le tir.
Je pense que les dépenses nouvelles se situeront plutôt dans une fourchette entre 5 et 5,5 milliards et non 4 milliards car vous ne prenez pas en compte les dérapages désormais certains d’un certain nombre de guichets sociaux, en particulier celui de la prime d’activité. Nous avons provisionné 4 milliards avec un taux de recours de 50 %. Ils seront largement dépassés et les dépenses nouvelles approcheront plutôt des 5 milliards.
Le secrétaire d’État chargé du budget voudra bien sûr nous rassurer en invoquant la réserve de précaution.