…et à la baisse du prix du pétrole.
En effet, le pouvoir d’achat a augmenté de 1,8 % l’an dernier, soit une progression inobservée depuis 2007, et il continuera de progresser en 2016 et 2017. De ce point de vue, nous avons surmonté la période de crise.
En conséquence, la consommation progresse : après avoir augmenté de 1,4 % l’an dernier, elle devrait gagner 1,6 % par an en 2016 et 2017, selon des chiffres que tout le monde s’accorde à juger raisonnables.
Compte tenu de l’application du CICE et de la baisse du prix du pétrole, les entreprises voient leurs marges se redresser. Elles bénéficient en outre de taux d’intérêt bas. Ainsi, leur taux de marge a déjà repris les deux tiers de la valeur perdue avec la crise, pour atteindre 31,4% fin 2015. Avec le déploiement complet du pacte de responsabilité, que nous avons inscrit dans le pacte de stabilité, le taux de marge reviendra à son niveau moyen d’avant la crise. Ainsi, nous allons effacer les effets de la crise pour les entreprises et leur redonner les capacités d’investissement et d’emploi dont elles ont besoin.
La situation crée en effet un environnement favorable à l’accélération de l’investissement des entreprises : celui-ci, après avoir progressé de 2 % l’an dernier, devrait augmenter de plus de 3 % en 2016.
Dans ce contexte, l’économie française a renoué en 2015 avec les créations d’emplois dans le secteur privé. Celles-ci concernent près de 100 000 emplois. Ce rythme devrait s’accélérer dès 2016, grâce au renforcement de la reprise et au déploiement du plan d’urgence pour l’emploi. L’accélération des déclarations d’embauches a augmenté depuis plusieurs mois. Leur augmentation de 4,8 % au premier trimestre pour les contrats de plus d’un mois, en particulier dans les TPE, témoigne déjà de cette dynamique positive.
Et, puisqu’il est dix-huit heures quinze, et que chacun a pu lire ce chiffre sur son smartphone, je suis heureux d’annoncer que le nombre de chômeurs a baissé de 60 000 le mois dernier, soit, puisqu’il faut essayer d’adopter une vision sur plusieurs mois, une diminution d’environ 50 000 chômeurs au cours du premier trimestre 2016.
Au bout du compte, les efforts finissent par produire des effets. Il faudra les inscrire dans la durée…