Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 26 avril 2016 à 15h00
Débat sur le programme de stabilité 2016-2019

Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics :

Nous confirmons ainsi dans ce programme de stabilité notre objectif de ramener le déficit à 3,3 % en 2016, et en dessous de 3 % en 2017, à 2,7 % du PIB. Nous nous y sommes engagés, nous nous y tiendrons. Je puis vous le dire, moi qui siège dans l’ensemble des instances européennes et internationales, cela a redonné beaucoup de crédibilité à la France : alors qu’elle était l’homme malade il y a encore deux ans ou deux ans et demi, elle est aujourd’hui considérée comme un pays qui tient ses engagements et qui a la capacité de se réformer et de se moderniser.

Beaucoup semblent ne pas vouloir y croire, et il faut les comprendre : pendant tant d’années, sous la droite comme sous la gauche, les impôts ont augmenté. Mais aujourd’hui, ils baissent en France. C’est une réalité pour beaucoup sur leurs feuilles d’imposition, et cela le sera encore davantage à la fin de cette année ; c’est également une réalité statistique. Ce qu’il est convenu d’appeler le taux des prélèvements obligatoires s’est élevé à 44,5 % du PIB en 2015. Il baisse ainsi pour la première fois depuis 2009, après s’être stabilisé en 2014. La force de ce résultat, ce n’est pas tant d’avoir su baisser les impôts, mais – je voudrais vous rendre attentifs à ce point – d’avoir su baisser conjointement les prélèvements et les déficits. Baisser les prélèvements en augmentant les déficits, on sait faire – et on pourrait craindre, au vu du programme de ceux qui souhaitent l’alternance, qu’il en soit ainsi. Baisser les impôts en creusant les déficits, en augmentant la dette et en la reportant sur les générations futures, on sait faire, et c’est facile ! Que chacun se remémore l’histoire politique de notre pays au cours des dernières années : c’est la première fois depuis l’an 2000 que nous réussissons à baisser conjointement les impôts et les déficits – et nous continuerons, bien sûr, en 2016 et en 2017.

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