Monsieur le ministre, j’associe à ma question mes collègues Paul Salen et Olivier Marleix. De nombreux arboriculteurs et maraîchers réclament la reconnaissance et l’autorisation de l’utilisation de l’huile de neem en vue de lutter, notamment, contre les pucerons.
Cette huile végétale, obtenue à partir des graines du margousier, est utilisée depuis des siècles dans le monde entier. Elle bénéficie depuis 2011 d’une autorisation – au titre du label agriculture biologique – de mise sur le marché dans quinze pays européens.
Cette situation crée une nouvelle distorsion de concurrence insupportable pour les producteurs français. Or, malgré ces arguments et les revendications des producteurs, la Direction générale de l’alimentation semble bloquer la situation.
Sur la base d’une analyse bénéfices-risques, l’huile de neem – dont le principal principe actif est l’azadirachtine – peut être, en respectant certaines précautions, utilisée de manière sécurisée.
Certes, elle présente certains inconvénients, notamment son caractère de perturbateur endocrinien. Il faudrait cependant que les critères finaux permettant de définir ces perturbateurs endocriniens au niveau européen soient fixés afin de permettre l’homologation des insecticides à base d’huile de neem.
Pour atteindre les objectifs fixés par le ministère de l’agriculture en matière de développement de l’agriculture biologique, les producteurs ont besoin d’une stabilité réglementaire s’agissant des solutions leur permettant de combattre les ennemis de leurs cultures. L’obtention d’une autorisation de mise sur le marché des produits à base d’huile de neem irait dans ce sens.
Monsieur le ministre, j’aimerais, par conséquent, savoir ce que vous pourriez mettre en oeuvre pour répondre rapidement aux attentes des producteurs.