Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger en commission, monsieur le député, mais je réponds bien volontiers à votre question.
La Turquie est un partenaire stratégique de la France et de l’Union européenne : il faut partir de ce constat. Avec ce grand pays, nous devons avoir des relations à la fois claires, confiantes et exigeantes – notamment, comme vous venez de le rappeler, sur les principes qui sont ceux de l’Union européenne : l’État de droit, l’indépendance des pouvoirs, la liberté d’opinion et la liberté de la presse. Nous n’y renoncerons à aucun prix.
Nous avons accepté un accord entre l’Union européenne et la Turquie face à une situation particulièrement dramatique : l’arrivée massive, dans des conditions illégales, de migrants en Grèce. Il fallait trouver une solution ; celle-ci est en cours de mise en oeuvre. Il s’agit en effet de faire en sorte que les personnes arrivées illégalement en Grèce après le 20 mars reviennent en Turquie, cela dans le respect du droit international ainsi que des possibilités de recours des personnes concernées, et dans le cadre d’un accord global.