Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 27 avril 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Racisme antiblanc et antisémitisme

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Voilà la réponse : condamnation sans faille et rappel à nous tous, sur tous ces bancs, de la nécessité de promouvoir les valeurs de la République !

3 commentaires :

Le 01/05/2016 à 14:27, laïc a dit :

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Il n'y a pas que ce sur ces bancs qu'il faut les défendre, il y a aussi les bancs de la fac, où elles paraissent de plus en plus oubliées.

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Le 01/05/2016 à 20:22, laïc a dit :

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D'ailleurs, en y réfléchissant davantage, on ne peut pas vraiment s'étonner que les valeurs de liberté, égalité, fraternité périclitent à la fac, quand on y voit cette abomination sociale qu'est la sélection pour la sélection (voir les numerus clausus en médecine et ailleurs), les profs incompétents, leur notation tout aussi nulle que leur niveau de compétence, des filières qui ne débouchent sur rien (psycho, socio, philo), et au contenu très peu voire pas du tout scientifique (droit, philo, socio, psycho encore ), bref l'antichambre de l'exclusion sociale qui ne peut aboutir qu'à l'extermination des valeurs de la République.

A quoi bon enseigner les valeurs de la république à l'école si à la fac les étudiants sont propulsés dans une mascarade intellectuelle qui les infirme du tout au tout ?

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Le 02/05/2016 à 13:59, laïc a dit :

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Puisque Mme Vallaud Belkacem semble très intéressée par les valeurs de la République, et le combat qui mène à un monde plus fraternel, ouvert, et sans discrimination, elle devrait lire ce qui va suivre.

Voilà, en lisant les compétences communes à tous les professeurs, arrêté du 1er juillet 2013, on lit :

P 3. "Construire, mettre en œuvre et animer des situations d'enseignement et d'apprentissage prenant en compte la diversité des élèves

- Prendre en compte les préalables et les représentations sociales (genre, origine ethnique, socio-économique et culturelle) pour traiter les difficultés éventuelles dans l'accès aux connaissances."

Ainsi, on demande au professeur des écoles de prendre en compte le genre (soit le sexe) et l'origine ethnique de l'élève pour faire son cours. Ni plus ni moins. Autrement dit, le professeur des écoles devra faire un cours différent selon que l'enfant est une fille ou un garçon, c'est-à-dire que la directive va directement contre l'égalité en droits des garçons et des filles, le droit d'accéder à une même éducation sans discrimination. Totalement hallucinant, surtout si on prend en compte la compétence 6 des "compétences communes à tous les professeurs et personnel d'éducation" :

"Se mobiliser et mobiliser les élèves contre les stéréotypes et les discriminations de tout ordre, promouvoir l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes"

On ne peut pas être plus contradictoire.

Ceci pour le genre. Mais la directive va plus loin puisqu'elle demande de prendre en compte également l'origine ethnique. Et comment savoir quelle est l'origine ethnique de l'enfant ? Le professeur va-t-il s'appuyer sur le nom de l'enfant, sur la couleur de sa peau, sur son accent, sur je ne sais quoi encore, ou demander directement à l'enfant d'où viennent ses parents pour qu'il lui fasse un cours adapté à son origine ethnique ? Et comment le professeur saura ce qui est compatible dans son enseignement avec l'origine ethnique de l'enfant ? Totalement aberrant. C'est on ne peut plus et scandaleusement discriminatoire, et cela ramène en plus le contenu de l'enseignement à une option adaptable, inférieure à la culture supposée de l'élève.

Je demande donc à la ministre de l'éducation nationale de s'expliquer sur cette compétence P3 de l'arrêté du 1er juillet 2013, et de faire en sorte qu'il disparaisse, ou qu'elle cesse de vanter les valeurs de la République à l'Assemblée, puisque son ministère autorise les discriminations sexuelles et ethniques les plus évidentes à l'école.

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