Madame la députée, j’ai parlé à l’instant de l’apprentissage. Vous avez entendu mes propos. Nous ne nous sommes pas contentés de paroles puisque plus de 285 millions d’euros ont été consacrés à ce dossier, dont 95 millions d’euros supplémentaires pour les régions. J’ai également évoqué notre investissement concernant l’ouverture des titres professionnels délivrés par les ministères. Ce débat dure depuis vingt ans : avez-vous réglé le problème ? Non. Vous avez également pu entendre que le chômage des jeunes diminue depuis fin 2014. Dois-je vous rappeler que plus de 100 000 jeunes sont devenus chômeurs sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy ? Si nous voulons avoir un débat serein, il est essentiel, je crois, de partir des réalités.
Ainsi, le mot « assistanat » n’est absolument pas approprié. Tout le monde souligne la qualité du rapport remis par Christophe Sirugue. En début d’après-midi, Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, a rappelé, en répondant à une question sur le RSA jeunes, deux dispositifs mis en place par le Gouvernement. Le premier est la prime d’activité pour les jeunes qui travaillent, notamment pour les apprentis ; c’est la première fois, justement, que les caisses d’allocations familiales nous disent voir arriver une nouvelle population, celle des apprentis. Près de 400 000 jeunes ont bénéficié de cette prime depuis le 1er janvier dernier. Le second est la garantie jeunes, qui n’est pas une allocation mais un dispositif d’accompagnement pour des jeunes volontaires et motivés ; c’est un contrat gagnant-gagnant.