Monsieur le député, vous avez raison de le souligner : le traité transatlantique, dont la treizième session de négociations a commencé lundi à New York, est au coeur des inquiétudes des agriculteurs, notamment des éleveurs français. Comme Stéphane Le Foll et Matthias Fekl ont déjà eu l’occasion de le rappeler, dès le début, la France a posé des lignes rouges.
En matière agricole, nous avons demandé et obtenu l’exclusion des principales productions « sensibles » de la liste des produits entièrement libéralisés, notamment la viande de boeuf ou de porc. De plus, les viandes qui ne respectent pas les exigences européennes, par exemple en matière d’utilisation d’hormones de croissance, ne pourront en aucun cas être mises sur le marché en Europe – c’est une position constante, et depuis longtemps, dans toutes les négociations commerciales.
Si notre production agricole peut parfois être moins compétitive, c’est aussi – il faut en être conscient – parce qu’elle est le résultat d’un choix de société, de normes strictes et de pratiques en phase avec nos préférences collectives. La diversité et la qualité des produits en sont les témoins. Dans le cadre de la négociation transatlantique, le Gouvernement défend ce modèle agricole – exigeant, il est vrai, mais reconnu. Nous l’assumons complètement.
Les négociations commerciales sont une occasion précieuse d’exiger de la réciprocité de la part de nos partenaires. Cela signifie, concrètement, la mise à bas des pratiques anticoncurrentielles, des réglementations douteuses et des doublons si coûteux. C’est aussi en ouvrant les marchés que nous améliorerons la situation de nos producteurs.
Enfin, l’occasion nous est donnée de promouvoir nos appellations d’origine, qui font l’objet d’une véritable bataille internationale dans laquelle la France est une figure de proue. Nous menons cette bataille avec conviction.