Le 16 avril 2015, l’Assemblée nationale a autorisé la ratification de l’accord d’association entre l’Union européenne et la République de Moldavie. Ce petit pays, le plus pauvre du continent européen, est peu connu de nos compatriotes. C’est pourtant le bastion le plus solide de la francophonie parmi les pays européens où le français n’est pas la langue officielle.
La France y bénéficie encore d’une véritable cote d’amour. Il y a vingt ans, le pourcentage des enfants apprenant le Français à l’école était de 75 % ; il est encore de 50 % aujourd’hui. Je profite de l’occasion pour souligner le travail remarquable de l’Alliance français à Chisinau, que le gouvernement français se doit de soutenir.
Il faut espérer qu’après une période de turbulences politiques, la situation puisse se stabiliser dans ce pays qui fête cette année ses vingt-cinq années d’existence.
L’Union européenne se doit d’offrir à celui-ci des perspectives de développement, sans que cela implique une future adhésion à l’Union – ou alors à long terme – ni ne crée de troubles accrus avec Moscou.
La Moldavie est un pays ouvert, affichant un positionnement proeuropéen qui ne s’est jamais démenti, mais les pro-russes sont à l’affût. Aujourd’hui même, à l’Assemblée nationale, une réunion conjointe des groupes d’amitié France-Moldavie et France-Roumanie, en présence des ambassadeurs respectifs, a conclu que la Moldavie mérite tout notre soutien.
Il s’agit de faire vivre pleinement l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Moldavie, en déployant une politique économique active et efficace au sein du partenariat oriental. De même, une convention fiscale avec la Moldavie serait bénéfique à nos compatriotes français qui ont investi dans ce pays.
Enfin, il serait bon que la France, peut-être par le biais de la commission des affaires européennes, adopte une résolution visant à soutenir le parcours européen de la Moldavie.