Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du 27 avril 2016 à 15h00
Questions sur les projets d'accords de libre-échange

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Monsieur le secrétaire d’État, je vais ajuster ma question pour tenir compte des réponses que vous avez déjà fournies.

Il y a quelque temps, l’Europe a accordé un accès de son marché à droits de douane nuls à près de 65 000 tonnes de viande bovine canadienne, dans le cadre du fameux CETA.

La Commission envisage aujourd’hui d’ouvrir un nouveau contingent d’importation de viandes bovines aux États du MERCOSUR, alors que le différentiel de coût de production entre viandes françaises et sud-américaines est supérieur à 2 euros par kilo.

Si l’on se place sur le plan purement commercial, il est judicieux et pertinent de nouer des partenariats avec des États aussi prestigieux que les États-Unis. Mais cela n’est pas sans poser quelques problèmes, si l’on songe aux efforts que l’Europe, particulièrement la France, exige de ses ressortissants, notamment de ses agriculteurs, en termes de traçabilité, d’identification et de qualité des produits mis sur le marché – je songe en particulier aux appellations d’origine protégée ou contrôlée ou aux indications géographiques protégées.

Au-delà de l’angle purement réglementaire, on ne peut oublier les aspects sanitaires. Il est impossible de transposer le modèle américain pour l’imposer aux ressortissants européens.

Je m’étonne que le président Obama, qui s’est déplacé pour rencontrer Angela Merkel il y a quelques jours n’ait pratiquement pas daigné rencontrer le président Hollande. Je souhaiterais que le gouvernement français soit beaucoup plus exigeant sur la question des traités internationaux.

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