…plusieurs associations de supporters et plusieurs regroupements d’associations. Certaines associations, d’abord créées sur une base territoriale, autour d’un club – c’est leur objet même – parviennent parfois, malgré les affrontements qui peuvent les opposer dans les stades, à travailler ensemble au niveau national autour de questions qui les concernent toutes : celle de la sécurité dans les stades, évidemment, mais aussi celles de la fréquentation ou du tarif des abonnements et des billets.
Je crains par ailleurs que l’adoption assez rapide – pour ne pas dire « à la hussarde » – de cette proposition de loi laisse un arrière-goût d’inachevé et donne l’impression d’un travail et d’un résultat bancals.
Cela étant, et pour répondre au collègue qui m’a interpellé avant même que je prenne la parole, je voterai en effet ce texte, parce que je veux avancer, chaque fois que c’est possible, même à petits pas. Je suis à l’origine, avec certains de mes collègues, comme Régis Juanico et François Rochebloine qui avait soutenu ma proposition de loi relative à la représentation des supporters, d’une partie des amendements qui ont été adoptés en première lecture.
Je voterai donc cette proposition de loi, mais j’aimerais que l’on ne se contente pas de l’adopter à la va-vite, sans pointer les problèmes qui restent en suspens. Et j’aimerais, monsieur le secrétaire d’État, que vous nous indiquiez quelles pourraient être les prochaines étapes, ou les prochains rendez-vous, y compris législatifs, s’il le faut, en la matière. En effet, il serait vraiment dommage que nous nous en tenions à cette seule proposition de loi.
Deux problèmes continuent de se poser, auxquels nous devons absolument trouver des solutions.
Le premier est celui des violences, dans les stades et aux abords de ceux-ci. Je l’ai dit aux associations de supporters et je le répète à cette tribune : il faut, sans démagogie, reconnaître que c’est une réalité – c’est malheureusement le cas dans la ville de Nantes, dont je suis l’élu. On constate le même type de violences dans les manifestations. Même si cela ne concerne que quelques dizaines ou quelques centaines de personnes sur des dizaines de milliers de manifestants, c’est inacceptable.
Les violences, dans les stades et aux abords des stades doivent être combattues, dénoncées et condamnées par l’ensemble des acteurs.
Je pense d’abord aux clubs de football, qui doivent garantir à celles et ceux qui se rendent au stade, parfois en famille, avec des enfants, qu’ils pourront assister au match en toute sécurité. François Rochebloine a également évoqué les problèmes de racisme, qui sont loin d’avoir disparu.
Les pouvoirs publics ont également une grande part de responsabilité. Dès qu’un problème de sécurité se pose, même si c’est une société privée qui organise le match, c’est vers les pouvoirs publics que nos concitoyens se tournent – a fortiori lorsqu’il s’agit d’une manifestation d’ampleur, comme l’Euro.
Je considère, enfin, que les supporters eux-mêmes ont une responsabilité, à titre individuel et collectif.