Bien sûr, madame la présidente. Il s’agit de rétablir les dispositions des dixième et onzième alinéas de l’article L. 132-2 du code de l’énergie, qui réglementent les conflits d’intérêts des membres de la Commission de régulation de l’énergie. C’est effectivement un sujet important.
Cet article L. 132-2 prévoit que les membres du collège sont nommés en fonction de leurs qualifications dans le domaine de l’énergie, dans des domaines très spécifiques. Les dispositions envisagées conduiraient à limiter le vivier des membres à des personnes ayant acquis leur expertise dans l’administration ou dans un cadre académique. Ainsi, les dispositions de l’article 13 de la proposition de loi rendraient difficile la nomination de membres du collège issus du secteur de l’énergie, même en fin de carrière ou ayant détenu des actions juste avant leur nomination, en leur interdisant de délibérer sur les affaires concernant ces entreprises ou des entreprises du même groupe pendant au moins trois ans, compte tenu de la concentration actuelle du marché de l’énergie.
Nous avons déjà eu un débat similaire tout à l’heure à propos de l’ARCEP : c’est probablement pour cela, madame la présidente, que nous sommes allés trop vite, omettant d’éclairer la représentation nationale.