Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 22 mars 2016 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

J'ai adressé ce matin, en votre nom un message de sympathie au ministre des affaires étrangères de Belgique, M. Didier Reynders, que j'avais eu l'occasion de recevoir récemment.

Nous recevons à nouveau le général Gomart, directeur du renseignement militaire au ministère de la défense. Merci d'avoir accepté mon invitation à cette audition, qui n'est pas ouverte à la presse. Jusqu'à présent, je rappelle que la confidentialité des échanges a toujours été respectée au sein de cette commission.

Les attentats qui ont frappé Bruxelles nous rappellent que nous sommes confrontés à une menace globale. Cette audition permettra de faire un point général qu'il s'agisse de la bande sahélo-saharienne ou du Moyen Orient.

Il est convenu que vous nous présentiez un point sur la situation en Syrie, en Irak, en Libye et peut-être au Yémen.

En Syrie, l'annonce d'un retrait partiel des forces russes suscite de nombreuses interrogations. Quelle est l'ampleur de ce retrait ? Comment analysez-vous les raisons de ce retrait ? Intervient-il parce que la Russie a atteint ses objectifs militaires et politiques ou aussi pour exercer une pression sur le régime ? De quelles capacités la Russie dispose-t-elle pour intervenir à distance sur le sol syrien et pour revenir le cas échéant?

Vous nous direz aussi ce qu'il en est de la cessation des hostilités. Est-il possible de déterminer qui sont les responsables des violations ? Avez-vous constaté une évolution dans les objectifs des frappes russes en Syrie depuis le début de la cessation des hostilités ? Existe-t-il une coordination efficace entre les Russes et les Américains pour que les frappes se concentrent contre Daech et Jabhat al-Nosra ? Où en est-on de l'acheminent de l'aide humanitaire vers les villes assiégées ?

S'agissant de la lutte contre Daech, où en est-on sur le terrain ? Cette organisation terroriste est désormais soumise à de très fortes tensions, mais accentue ses actions asymétriques comme en témoigne les récents attentats à Bagdad. Quelle est l'évolution de son emprise territoriale en Syrie et en Irak ? Dans quelle mesure les efforts pour tarir ses ressources en armes, en financements et en hommes commencent-ils à porter leurs fruits ? Qu'en est-il de son potentiel dans le domaine des armes chimiques ? Quelles sont ses ressources financières ?

S'agissant de la Libye, nous serons attentifs à ce que vous nous direz de la situation sécuritaire qui se dégrade sous l'effet d'un blocage politique persistant et où Daech cherche à s'emparer des puits de pétrole situés le long de la côte. Un certain nombre d'alliés de la Libye se disent prêts à contribuer au rétablissement de la sécurité à condition qu'un gouvernement d'union en fasse la demande. Quel soutien la France peut-elle apporter, aux côtés notamment de ses partenaires allemands, italiens, et anglais, aux autorités libyennes pour favoriser le retour du gouvernement à Tripoli ? Enfin, comment coopérons-nous avec les voisins de la Libye, je pense à l'Algérie, à l'Egypte ou encore au Tchad, notamment en vue de mieux sécuriser les frontières du pays ?

Enfin, pourriez-vous nous dire un mot du sud libyen et de sa connexion avec ce grand ensemble sahélo-saharien dont l'évolution nous inquiète ?

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