Je comprends mal en quoi la France se serait exclue du processus diplomatique, comme vient de le dire M. Lellouche. Je serai moins négatif que lui, en soulignant que la lutte contre les agissements de Boko Haram a connu des succès considérables, si bien que les crimes de cette secte terroriste ont incontestablement été réduits. Cela montre que lorsque les armées africaines efficaces se coordonnent pour agir ensemble, elles obtiennent des résultats ; il faut continuer de la sorte.
Au Sahel, il y a eu des résultats tout aussi incontestables à partir du déclenchement de l'opération Serval, qui s'est poursuivie par l'opération Barkhane. Les groupes terroristes ont été durement frappés, mais ils sont effectivement disséminés, si bien que, même réduite, la menace persiste, et il est devenu plus délicat de la faire disparaître.
Enfin, nous avons eu connaissance ces dernières semaines au Mali de l'ampleur des trafics de stupéfiants auxquels se livrent les groupes terroristes ; depuis quelques mois, c'est leur activité principale. Or les troupes qui combattent ces groupes n'ont pas mandat de lutter contre ce trafic. Ne faudrait-il pas convaincre le Conseil de sécurité des Nations Unies d'élargir leur mandat à cette fin ?