Intervention de Gisèle Biémouret

Séance en hémicycle du 3 mai 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Grippe aviaire et aides aux éleveurs

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

Monsieur le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, depuis hier plus aucun palmipède, ni oie, ni canard, n’est présent dans les exploitations d’élevage de dix-huit départements du Sud-Ouest. À compter de cette date et jusqu’au 16 mai, les éleveurs doivent observer un vide sanitaire totalement inédit et intégral pour éradiquer un virus encore présent puisqu’un soixante-dix-septième foyer a été recensé dans le Tarn la semaine dernière. Cet épisode sanitaire vient s’ajouter à une crise généralisée frappant l’ensemble de l’agriculture et vis-à-vis de laquelle le Gouvernement et vous, en particulier, ne ménagez pas votre action.

Dans le cas de la grippe aviaire, c’est l’ensemble d’une filière économique prépondérante du Sud-Ouest qui est touché : des producteurs des filières courtes comme des filières longues, des accouveurs, des transformateurs et des acteurs associés comme les transporteurs ou les entreprises d’abattage. Dès à présent, il convient d’envisager une relance de l’activité et de restaurer la confiance des consommateurs afin de préserver les petites exploitations. C’est le sens des mesures prises par les collectivités comme la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et le conseil départemental du Gers, en vue de compléter celles du Gouvernement.

Monsieur le ministre, qu’en est-il exactement de l’état de l’indemnisation des soixante-seize exploitations touchées par le virus et ayant interrompu leur production ? Qu’en est-il également des moyens mis en oeuvre pour respecter les délais des versements d’indemnisations ? Dans quelle mesure le délai de deux ans imparti pour la mise aux normes sur les conditions de biosécurité ne nuira pas à la garantie de produire, sachant que certains professionnels réclament un assouplissement de l’ordre de cinq ans pour mener à bien ces opérations ? Enfin, qu’en est-il d’un éventuel soutien financier de l’Union européenne dans ce dossier pour relancer la filière ?

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