Intervention de Laurence Arribagé

Séance en hémicycle du 3 mai 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Installation d'un pôle de protonthérapie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Arribagé :

Je souhaitais appeler l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur le développement de la protonthérapie, technique innovante de radiothérapie qui utilise un faisceau de protons permettant de détruire les cellules cancéreuses. Ce procédé émergeant garantit un traitement moins agressif en préservant davantage les tissus sains avoisinants d’une irradiation collatérale que lors d’un traitement classique par rayons X.

Cette technique, dont il convient de faire bénéficier un maximum de patients – notamment les enfants, étant donné la sensibilité de leurs tissus –, reste néanmoins très coûteuse puisque l’installation d’un centre de protonthérapie est estimée à environ 50 millions d’euros.

Aussi, dans le cadre du plan « Cancer 3 », un seul centre devrait voir le jour dans le Grand Sud, à l’accueil duquel les villes de Toulouse et Montpellier se sont portées candidates.

Si en matière d’oncologie, une collaboration élargie est un impératif, force est de constater que la Ville rose dispose de solides arguments en sa faveur.

D’une part, Toulouse, quatrième ville de France, compte plus de 450 000 habitants, et son agglomération plus de 725 000 habitants, ce qui en fait la première agglomération de la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Le nombre de personnes à traiter situées à proximité serait donc particulièrement important.

D’autre part, cette ville s’honore d’avoir sur son territoire un campus de cancérologie, l’Oncopole, pôle de recherche sur le cancer à dimension européenne, fort d’un milliard d’euros d’investissements publics et privés.

Ce regroupement unique de compétences universitaires scientifiques, technologiques, médicales, cliniques, pharmaceutiques et académiques agit tous les jours dans la lutte et la recherche en cancérologie. L’ouverture d’un centre de protonthérapie à Toulouse optimiserait cette force de frappe anti-cancer déjà animée par 1 200 professionnels de santé et 1 500 chercheurs.

Toulouse, vous en conviendrez, dispose donc d’une expertise pluridisciplinaire de qualité qui justifie légitimement sa volonté d’être retenue pour l’implantation du Centre de protonthérapie du Grand Sud.

Aussi, je vous serais particulièrement reconnaissante de nous assurer d’un calendrier précis et d’une prise de décision objective. À ce titre, la constitution d’un jury international d’experts scientifiques reconnus permettrait de contribuer à arbitrer le choix de la ville d’accueil au regard des enjeux inhérents à la création et à l’exploitation d’un centre de protonthérapie.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion