Madame la députée, les transports ferroviaires en Normandie font l’objet depuis plusieurs années d’une priorité conjointe de l’État et de la région. Des efforts importants ont été mis en oeuvre, tant en faveur de l’infrastructure, avec 700 millions d’euros d’investissements prévus dans les nouvelles générations de contrats de plan État-région, que des services de transport, notamment avec l’acquisition de trains neufs pour la ligne de trains d’équilibre du territoire – TET – entre Paris et Granville. Aujourd’hui, cependant, ces TET ne répondent plus de manière satisfaisante aux attentes des voyageurs en termes de desserte, comme de qualité de service, notamment sur la ligne Paris Normandie.
Face à cette situation, l’État a lancé le chantier de la renaissance de ces trains. Après le travail mené par la commission présidée par Philippe Duron, le Gouvernement a présenté une feuille de route le 7 juillet 2015 et engagé une nouvelle dynamique en faveur des TET.
Dans ce cadre, Hervé Morin, président du conseil régional de Normandie, dans un courrier du 11 février, a indiqué au Premier ministre sa volonté de participer activement à l’amélioration de ces trains. Le Gouvernement a accueilli favorablement cette proposition, convaincu qu’il sera possible d’offrir un nouvel avenir aux trains d’équilibre du territoire, avec une mobilisation pleine et entière des autorités organisatrices régionales.
Cette nouvelle étape de la mobilisation conjointe de l’État et de la région en faveur du ferroviaire constitue une belle opportunité de proposer des trains ponctuels, confortables, et qui offrent une qualité de service correspondant aux attentes des voyageurs. Ces engagements ont été formalisés par la signature d’un protocole d’accord entre l’État et la région le 25 avril 2016. La région Normandie deviendra autorité organisatrice des cinq lignes TET desservant son territoire à compter du 1erjanvier 2020 au plus tard. Quant à l’État, il s’est engagé à financer le renouvellement des matériels des lignes Paris-Caen-Cherbourg-Deauville et Paris-Rouen-Le Havre, à hauteur de 720 millions d’euros. Ce renouvellement sera conduit par la région, en lien avec SNCF Mobilités dans le cadre de ses nouvelles missions d’autorité organisatrice de ces lignes.
Enfin, madame la députée, comme vous le savez, le Gouvernement a déjà pris des engagements dans le cadre des contrats de plan en cours. Il est naturellement attentif à la volonté de la région, s’agissant notamment de ses nouvelles perspectives en matière d’infrastructures. Il y a un engagement fort, celui d’appuyer les initiatives des autorités locales, lorsqu’elles le veulent.