Monsieur le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, le projet autoroutier de l’A45, voulu par les élus de la Loire, qui s’oppose à la requalification de l’A47, suscite de nombreuses interrogations dans le département du Rhône. Les élus de 175 de ses communes ainsi que du département, que j’ai l’honneur de présider, se sont exprimés contre son tracé. De plus, le sénateur-maire président de la métropole de Lyon vient d’émettre un avis négatif sur ce projet.
Monsieur le secrétaire d’État, vous venez de concéder cette structure autoroutière à une grande entreprise. Mais le financement de ce projet est-il assuré aujourd’hui alors que 1,2 milliard d’euros étaient initialement prévus ? Même si l’État et le concédant doivent prendre en charge une partie de ce montant, les collectivités seront sollicitées. Comment, avec la fin de la clause de compétence générale, le conseil départemental pourra-t-il financer une structure économique comme celle-ci ?
Par ailleurs, il est certain que les propriétaires privés hostiles au projet formuleront de nombreux recours. Le département du Rhône entend de plus préserver ses terres agricoles, ses zones de captage et ses zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique – ZNIEFF –, pilotées par l’État.
Aussi, monsieur le secrétaire d’État, ne pensez-vous pas plus judicieux, comme cela a été demandé il y a très longtemps, de requalifier l’A47 ? Cette structure autoroutière, qui avait déjà commencé à être élargie près de Saint-Etienne, pourrait déjà être finie si la décision en avait été prise plus tôt.
Si les élus de la Loire ont le droit de souhaiter rejoindre plus vite Saint-Exupéry, ils doivent considérer que la ligne droite entre Saint-Etienne et Saint-Exupéry ne passe pas par le département du Rhône, et encore moins par la ville de Lyon.