Aucune de vos interventions n'a fait état du trafic de personnes. Nous savons qu'il y a des kidnappings, avec le cas échéant des perspectives d'esclavage sexuel, cela entre-t-il dans votre champ d'analyse ? De même, les trafics d'armes et de drogues font-ils partie des ressources que vous avez identifiées ?
À votre connaissance, quel est le salaire des combattants de Daech ?
S'agissant des ressources pétrolières de la Libye, si mes informations sont justes, le potentiel libyen est aujourd'hui d'1,6 ou 1,8 million de barils par jour. La production était descendue il y a quelques mois entre 420 000 et 450 000 barils par jour. J'ai bien entendu que Daech ne cherche pas à prendre le contrôle des installations mais à les détruire, ce qui participe sans doute d'une volonté de déstabiliser définitivement ce pays. Cette démarche de destruction doit-elle nous faire considérer qu'il n'y a pas de volonté de prendre le contrôle de la chaîne pétrolière en Libye ?
M. Duseux, vous avez décrit les procédures par lesquelles les grandes entreprises pétrolières assurent le contrôle de la filière d'alimentation. Pouvez-vous détailler ce mécanisme, notamment la manière dont l'effectivité des contrôles sur les échantillons est assurée ? S'agissant de la veille assurée par les organisations pétrolières, comment est-elle organisée ? Enfin, la commission serait curieuse de connaître le contenu de la formation des acheteurs que vous avez mentionnée.
Enfin, les trafics de produits pétroliers ou des céréales à la frontière turco-syrienne, ne sont-ils que le fait d'opérateurs purement privés, ou existe-t-il des connexions entre les États concernés et ces opérateurs ? Quelles dispositions les pays concernés ont-ils pris dans le domaine législatif ou pénal pour empêcher ces différents trafics ?